Étude a l'oeil nu sur la surface interne de l'utérus après l'accouchement : dans l'état physiologique, dans l'état pathologique, et en particulier dans la fièvre puerpérale.

  • Colin, Félix.
Date:
1847
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Étude a l'oeil nu sur la surface interne de l'utérus après l'accouchement : dans l'état physiologique, dans l'état pathologique, et en particulier dans la fièvre puerpérale. Source: Wellcome Collection.

    13/64 (page 9)
    de l’utérus, la membrane muqueuse, éliminée par le fait de chaque gestation , se reproduit ainsi à chaque fois que cette (onction s est ac- complie. » Comment expliquer cette opinion de M. Bourgery, quand on se reporte aux planches qu’il a publiées dans son Anatomie, et qui re- présentent la surface interne de l’utérus après l’accouchement.J Lune d’elles nous montre cette surface sans préparation; on la voit inégale, irrégulière, sans apparence musculaire, à peu près telle que nous la décrirons plus tard. L’autre, due à une préparation faite à cette surface, et ayant pour but de faire voir la couche musculaire de l’or- gane, nous la représente avec des fibres transversalement dirigées, évidemment musculaires. Cette figure est complètement différente de la précédente; il faut donc que. dans la première, ces fibres muscu- laires soient voilées par une couche d’un tissu qui les recouvre. Ainsi, des auteurs précédents, les uns veulent qu’après la délivrance il reste à la surface interne de l’utérus au moins une muqueuse qu’ils ne décrivent pas; quelques uns, qu’on y trouve une muqueuse et des débris de caduque ou même la caduque entière; d’autres prétendent qu’il n’y reste que cette dernière membrane ou seulement de ses dé- bris; enfin, ceux dont aujourd’hui l’opinion semble prévaloir dans la science soutiennent que les fibres musculaires sont mises complète- ment à nu. Du res'e, tous s’accordent sur l’expulsion médiate ou im- médiate de la caduque, soit qu’ils la considèrent comme distincte de la muqueuse utérine, soit qu’ils la regardent comme celte muqueuse modifiée. Quelques auteurs, enfin, ne s’expliquent point suffisamment sur cette question. Burdach et Muller sont de ce nombre. Cette diversité d’opinions d’un côté, ce silence de l’autre, montrent que cette question n’a point été étudiée de part et d’autre avec le soin qu’elle mérite ; mais ce qui le prouve mieux encore , c’est l’ab- sence de description. Des physiologistes et des accoucheurs dont nous avons parlé, et qui donnent des affirmations si positives et si diffé- rentes sur l’état de la surface interne de l’utérus après la délivrance . aucun ne la décrit. 1817. - Colin. 2