Mémoire sur les caractères généraux du rachitisme : lu à l'Académie royale des sciences, le 17 juillet 1837 / par Jules Guérin.

  • Guérin, Jules, 1801-1886.
Date:
1839
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Mémoire sur les caractères généraux du rachitisme : lu à l'Académie royale des sciences, le 17 juillet 1837 / par Jules Guérin. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    32/56
    physe a fléchi simplement en présentant dans le sens longitudinal des fentes incomplètes. Voilà pour les faits les plus superficiels; mais ils suf- fisent déjà pour attester que le tissu osseux proprement dit a subi un certain degré de ramollissement véritable. En pénétrant plus avant dans l’examen de la contexture et de la consistance de l’os, on acquiert d’au- tres preuves de ce ramollissement. Ainsi les lames que l’on dédouble et que l’on isole peuvent être réduites à des filamensque l’on tord, que l’on plie en tous sens sans les rompre. Une torsion et une compression un peu fortes en font suinter un liquide sanguinolent. Lorsqu’on soumet ces fragmens de lamelles au microscope, on aperçoit une multitude de petits points rosâtres qui sablent pour ainsi dire la substance osseuse elle- même. Ces points sont surtout appréciables dans les lames les plus super- ficielles du côté concave des courbures. Enfin, lorsqu’on soumet les la- melles du tissu compacte et même les os entiers à la dessiccation, on aper- çoit dans les points correspondans à la concavité des courbures princi- palement, une multitude de petits trous, dont quelques-uns attestent, par leur développement exagéré, le développement proportionné des petits vaisseaux auxquels ils donnaient passage. Tous ces cbangemens, qui attestent une altération dans la consistance du tissu osseux proprement dit, ne se remarquent pas seulement dans les os longs. Dans les os plats et courts, la table externe offre des modifica- tions analogues. Comme je l’ai déjà dit, elle cède à la pression des doigts, elle se laisse couper avec la plus grande facilité. Quelquefois elle est considérablement amincie par le dédoublement de ses lamelles les plus internes. Il est donc incontestable qu’indépendamment de la formation d’un tissu nouveau, spongoïde, caractérisant la seconde période du rachi- tisme, le tissu osseux proprement dit éprouve dans cette période un vé- ritable ramollissement. Quant aux cbangemens de structure, ils ne sont pas moins réels, mais ils sont un peu différens, suivant certaines conditions qu’il est important de déterminer. Dans les cas les plus ordinaires, la séparation et le dédou- blement plus ou moins considérable des lamelles par la matière de l’é- panchement rachitique nouvellement organisé, est la seule altération qui