Á mes confrères.

Kambouroglou, Alexandre Pacha.

Date:: [1911]

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Credit: Á mes confrères. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

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Voici, maintenant, la partie qui nous intéresse le plus de la conférence de M. E. Doyen : I. La réception du candidat. L’assemblée, composée de 8 porte-seringues, 6 apothicaires, 22 docteurs et du bachelier, de 8 chirur- giens dansant et2 chantant, sort en cérémonie comme elle est entrée. Cet intermède semblerait une farce inventée de toutes pièces si nous ne possédions pas de nombreux documents sur les cérémonies de réception des jeunes médecins à cette époque. L’Anglais Loke, passant à Montpellier en 1676, trois ans après la mor t de Molière, raconte ainsi une séance de réception du doctorat en médecine : « On voit arriver une grande procession de doc- teurs habillés de rouge, avec toques noires ; dix vio- lons jouent des airs de Lu11i. Le Président s’assied, fait signe aux violons qu’il veut parler. Il se lève,com- mence son discours par l’éloge de ses collègues les professeurs de la Faculté et termine par une diatribe violente contre les innovations et contre la circulation du sang (*J ». Il s’assied et les violons recommencent à jouer. Le récipiendaire se lève et complimente le chancelier, les professeurs et toute l’académie. Il jure de suivre les sains principes, de repousser les innovations et particulièrement la théorie de la circulation du sang. Les violons recommencent à jouer. Le président prend un bonnet, porté par un huissier au bout d’un bâton, il coitïe le nouveau docteur, lui met un an- neau au doigt, aux reins une chaîne d’or, le prie de s’asseoir et la cérémonie continue pour le suivant. L’Anglais Loke ajoute que tout cela l’a fort peu édifié. Molière n’a donc pas beaucoup exagéré le ridicu- le de ces scènes burlesques lorsqu’il exhala, dans le Malade Imaginaire, avant son dernier soupir, toute sa rancune contre les médecins. Il exprima dans sa dernière pièce toutes ses déceptions personnelles et railla une dernière fois ces ignorants et ces préten- tieux qui n’avaient jamais réussi à le soulager. Le comte de Bussy-Rabutin écrivit, dès qu’il ap- prit la mort de Molière : (1) On nommait alors les partisans d’Harvey les circulatores; ce qui en latin signifie « charlatan ».