Recherches sur les centres nerveux : alcoolisme, folie des héréditaires dégénérés, paralysie générale, médecine légale.

  • Magnan, V. (Jacques Joseph Valentin), 1835-1916.
Date:
1893
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Credit: Recherches sur les centres nerveux : alcoolisme, folie des héréditaires dégénérés, paralysie générale, médecine légale. Source: Wellcome Collection.

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    épaissie sans présenter, toutefois, de fausses membranes. La moelle est légèrement injectée. Le cœur est mou, flasque, surchargé de graisse. Les fibres mus- culaires elles-mêmes ont subi la dégénérescence graisseuse. L'aorte est jaunâtre, sa surface interne est plus jaune par places, inégale, légèrement saillante, mais sans ulcérations. Les reins sont jaunâtres dans la couche corticale et dans les pro- longements qu'elle envoie entre les pyramides. Le foie offre une teinte jaunâtre plus accusée en quelques endroits, surtout dans sa moitié droite. Les poumons sont rouges, légèrement engoués à la base, mais ils crépitent et les portions jetées dans l'eau vont à la surface. Cette observation est un exemple d'alcoolisme chronique terminé par paralysie générale; elle montre également la persistance du délire toxique, hallucinations pénibles et idées de persécution, pendant le cours de la paralysie géné- rale, aune époque déjà fort éloignée des excès alcooliques (I). Qu'il nous suffise d'indiquer ici ces particularités, désirant insister plus particulièrement sur l'attaque apoplectiforme qui s'est montrée six jours avant la mort. En tenant compte du mode de développement de cette attaque, des symptômes dont elle s'est accompagnée, de l'influence de l'alcoolisme comme cause prédisposante d'hé- morrhagies cérébrales ; en remarquant, déplus, deux heures après le début de l'attaque, l'absence d'élévation thermique, ce qui pouvait même permettre de supposer que la tempé- rature avait un peu baissé immédiatement après l'attaque, puisqu'elle a ensuite continué à s'élever d'une manière pro- gressive pour atteindre 38°8 à la fm de la journée; toutes ces considérations militaient en faveur de l'existence d'un foyer hémorrhagique. D'autre part, on sait que les attaques apoplectiformes qui se montrent dans le cours de la paralysie générale, s'accom- (1) La première partie de cette observation a déjà été publiée. Voir LoLLioT : De l'alcoolisme comme cause de paralysie générale. [Compte rend, de la Soc. de méd. de Paris, 1873) ; et Gamdus : De l'alcoolisme chronique terminé par paralysie générale. [TJièse de Paris, 1874, p. 48.)