Du pied-bot postérieur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mars 1837 / par Pierre Chollot.

  • Chollot, Pierre.
Date:
1837
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Credit: Du pied-bot postérieur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mars 1837 / par Pierre Chollot. Source: Wellcome Collection.

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    Le membre cessant de croître, il en résulte une diminution notable en longueur ; et lorsque l’infirmité n’est pas double, le bassin se porte peu à peu du côté affecté, et, par suite, la colonne vertébrale se dévie en partie; lorsque l’infirmité est double, ces déviations n’ont pas lieu, mais la marche sans soutien devient impossible. La science possède quelques cas de guérison spontanée; mais cette guérison paraît devoir être attribuée à la marche lente de la maladie , aux chaussures appropriées auxquelles étaient soumises les parties , et aux exercices fréquents qui en aidaient l’action. La marche du pied-bot accidentel n’est point la même que celle du pied-bot congénial ; qu’il me soit permis, à cet égard, de rapporter deux observations que j’ai pu recueillir. i° Il se trouve, dans ce moment, à l’hôpital St.-Eloi, un individu qui présente du côté droit un pied-équin bien prononcé. Il y a à peu près trois ans qu’il reçut dans le mollet un coup de faucille qui le tra- versa de part en part ; la plaie fut longue â se cicatriser, et lorsqu’elle y fut parvenue, le malade ressentit de vives douleurs dans la région blessée ; puis il vit les parties augmenter considérablement de volume ; les douleurs étaient de nature à annoncer la formation du pus. En effet, au bout de quelque temps, on fut forcé de lui ouvrir un abcès qui laissa écouler au-dehors une grande quantité de ce liquide: puis la plaie ne tarda pas à se cicatriser totalement. Quel fut son étonne- ment, lorsque, voulant faire usage de son membre, il en sentit la pres- que impossibilité! Pendant tout le cours de sa maladie, il tint, pour éviter la douleur, sa jambe le plus rapprochée de la cuisse que possible, et son pied ne se trouvait point dans l’extension. 2° B , charretier, se tenant debout sur l’extrémité de l’essieu de sa voiture, reçut dans le mollet un violent coup provenant d’un autre char qui passa à côté de lui. Les parties étaient fortement contuses et on ne put s’opposer au développement d’un abcès qui suppura pendant long-temps. La plaie , enfin , se cicatrisa ; mais le mollet avait perdu en grande partie son volume antérieur. Lorsqu’il se leva pour la première fois, il ne put parvenir à atteindre le sol qu’avec l’extrémité des orteils ; mais peu à peu il gagna quelque chose et parvint à reposer sur l’extrémité des métatarsiens.