Ulcérations professionnelles des mains chez les ouvriers qui travaillent les peaux et principalement chez les mégissiers, les tanneurs et les teinturiers en peaux (le pigeonneau) ... / par Paul Lhuillier.

  • Lhuillier, Paul.
Date:
1901
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Credit: Ulcérations professionnelles des mains chez les ouvriers qui travaillent les peaux et principalement chez les mégissiers, les tanneurs et les teinturiers en peaux (le pigeonneau) ... / par Paul Lhuillier. Source: Wellcome Collection.

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    fonctionnelle presque absolue causée par la rétraction des aponévroses palmaires des deux côtés. On avait songé à invoquer aussi l’action possible des composés caustiques formés par le peu de chaux qui pourrait rester dans les peaux, avec la matière orga¬ nique de ces mêmes peaux. Mais il n’en est rien; les peaux tannées ou mégies ne donnent pas de pigeonneau. Ceux que Max. Vernois a cités chez les corroyeurs sont dus à l’orpin dont ceux-ci se servent pour la teinture en jaune, et non pas à la peau tannée elle-même. Ce qu’il faut incriminer, c’est l’eau de Javelle et le car¬ bonate dépotasse chez la blanchisseuse ; c’est la poudre de chaux transformée en pâte caustique chez le hrunis- seur en orfèvrerie. Notons aussi l’influence que peuvent avoir dans la pa¬ thogénie de ces ulcérations le lavage biquotidien auquel la plupart des ouvrières soumettent leurs mains,et pour lequel elles se servent d’extrait de Javelle du commerce dédoublé avec de l’eau et mélangé avec du son pour fa¬ ciliter le nettoyage; elles emploient aussi concurrem¬ ment l’esprit de sel. Il nous est arrivé, en effet, de voir de très légères excoriations sur les mains des ouvrières d’une usine où,par complaisance et pour nous permettre de photographier leurs mains, elles durent un jour se les laver une fois de plus, c’est-à-dire trois fois dans la journée. Le lendemain, en nous montrant leurs exco¬ riations,elles nous dirent qu’elles ne se souciaient pas de recommencer parce qu’elles ne manqueraient pas de voir des pigeonneaux pousser sur ces excoriations. ✓