Bulletin médical.

Date:
1913
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Credit: Bulletin médical. Source: Wellcome Collection.

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    les symptômes ordinaires du décollement de l’extrémité supérieure du fémur.La ma- lade fut endormie, la fracture réduite et, au bout de deux mois et demi d’immobili- sation de la malade, la guérison complète fut obtenue. 11 est probable que dans ce cas ce décollement épiphysaire avait été préparé par des lésions antérieures. M. Hartmann. — J’ai observé un jeune homme de quinze ans, atteint du même décollement épiphysaire, qui s’était pro- duit dans une chute sur la fesse d’une hauteur peu élevée, le malade se trouvant à ce moment dans une petite voiture à bras. Il put se relever et gagner son domi- cile et pendant huit jours, tout en boitant, il continua à marcher. Mais des douleurs assez vives se montrèrent J’examinai alors ce jeune homme et constatai les signes d’un décollement épiphysaire, ce qu’une radiographie vint confirmer. Peut-être dans ce cas est-il possible d’expliquer la possi- bilité de la marche par la solidité et la non déchirure de la capsule articulaire ? S’il vient à l’appui de l’opinion de M. Kir- misson, il est à remarquer que le trauma- tisme a été léger et que le malade souffrait et boitait depuis une quinzaine de jours; aussi doit-on supposer qu’il existait déjà une lésion au niveau du cartilage de con- jugaison. M. Auvray. — De la discussion qu’a pro- voquée la présentation de mon malade il résulte, d’une part, qu'il est difficile de se prononcer sur la nature des lésions, les opinions étant bien différentes et, d’autre part,qu’on connaît un certain nombre de cas dans lesquels les malades peuvent marcher après l’accident. J’en rapporte des exemples qui paraîtront dans le Bul- letin et que j’ai recueillis dans des publi- cations françaises et étrangères. Tumeur primitive de la glande surré- nale à évolution maligne. Extirpation. Guérison M. Michon. — Cette observation, com- muniquée par M. Vennin, concerne un homme de soixante-deux ans atteint d’a- maigrissement, de vives douleurs etd’une tumeur du volume d’un gros œuf dans le flanc gauche. Quoiqu’il n’y eût pas de troubles fonctionnels, l’état général était assez mauvais ; cependant l’examen de l’urine révéla une quantité d’urée à peu près normale (23 gr. par litre). Cette tu- meur fut enlevée, et l’on constata qu’elle s’était développée aux dépens de la glande surrénale. Histologiquement on reconnut qu’il s’agissait d’une tumeur maligne. A propos du pneumothorax opératoire (1) M. Thiéry. — Si je suis d’accord avec MM. Faure et Delbet sur la bénignité du pneumothorax opératoire, je crois qu’on peut en trouver l’explication dans les pressions aériennes contraires qui s’exer- cent sur le poumon. La rétraction du pou- mon n’est que momentanée; sa dilatation se fait ensuite normalement. C’est ce que j’ai pu observer dans trois cas de pneu- (1) Bulletin médical, 1913, p. 1070. mothorax unilatéral, et j’ai constaté dans des expériences sur des animaux l’impor- tance de la pression intra-thoracique. M. Walther. — Je crois que notre collè- gue attache trop d’importance à cette pression. Il faut tenir compte de l’effort qui a lieu chez l’animal, ce qui ne se pro- duit pas chez l’homme anesthésié, et ne pas oublier que la dilatation du poumon ne fait que suivre la dilatation de la paroi thoracique. M. Souligoux rappelle que le pneumotho- rax est non seulement inoffensif, mais encore qu’il est un moyen de traitement de la tuberculose. M. J.-L. Faure. — Nous sommes tous d’accord sur l’innocuité du pneumothorax traumatique. Toutefois, quand il s’agit d’une opération longue, qui crée des con- ditions propres à favoriser l’infection, je crois qu’il y aurait avantage à utiliser un des appareils dont j’ai parlé. Présentations M. Jacob. — Jeune fille de treize ans. Symptômes de coxalgie. Une radiographie montre la disparition complète du pubis, de l’ischion et de la partie interne de la cavité cotyloïde. La Société ne tiendra pas séance le mer- credi 31 décembre. BUREAU DE 1914 Président : M. Théodore Tuffier. Vice-président : M. Eugène Rochard. Secrétaire général : M. Félix Lejars. Premier secrétaire annuel : M. Pierre Sébi- leau. Deuxième secrétaire annuel : M. Jean-Louis Faure. Trésorier : M. Auguste Broca. Archiviste : M. Jean Launay. Ozenne. SOCIÉTÉ D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES SUR LA TUBERCULOSE Sur le problème des tuberculoses atténuées M. J. Darier a été amené, par les cas observés dans son service de dermatolo- gie, à se préoccuper de la question des tu- berculoses atténuées. Il a fait, notamment, inoculer des ulcères tuberculeux, où il avait trouvé des follicules tuberculeux très nets, mais sans bacilles décelables dans les coupas. L’inoculation faite par M. Burnet aux cobayes et aux singes a été positive avec les parois de l’ulcère. Elle a été négative quand on inoculait des tuberculides folliculaires que la malade présentait en même temps que les ul- cères. M. E. Burnet expose les réflexions que lui suggèrent les faits exposés par M. Da- rier, et ses expériences personnelles. Il rappelle, notamment, qu’il n’y a pas de correspondance entre la gravité clinique d’une tuberculose et la virulence de son bacille. Il montre combien il y a d’incon- nus dans cette question des bacilles atté- nués, et il risque l’hypothèse d’une sous- flore tuberculeuse encore inconnue de nous, à laquelle l’organisme réagirait plus ou moins silencieusement, et qui serait pour quelque chose dans la vaccination naturelle et inconsciente que tant d’obser- vations rendent plus que vraisemblable. La résistance globulaire des tuberculeux Dans soixante cas étudiés par MM.Léon Bernard et André Cain, la mesure de la ré- sistance globulaire a donné des chiffres normaux. Bien loin de constater une di- minution delà résistance, l’on peut,par- fois, dans les formes où l’anémie est ac- centuée, noter une augmentation de la résistance qui,dans une observation,s’est traduite par un abaissement du chiffre de l’hémolyse totale. Dans tous les cas ont également fait défaut les autres éléments du syndrome hémolytique par fragilité globulaire.il est probable que les cas pu- bliés d’ictère hémolytique tuberculeux par fragilité globulaire ne relèvent pas de la tuberculose ou n’ont avec elle que des rapports indirects. Les vertiges chez les tuberculeux Sous ce titre MM. Ch. Lesieur et Lucien Thévenot font une communication dont voici les conclusions : 1° Les tuberculeux pulmonaires présen- tent, environ une fois sur deux, des phé- nomènes vertigineux comparables au « vertige laryngé » de MM.Garel et Collet; 2° Ce phénomène est fréquent chez les sujets de tout âge, surtout au début de l’évolution de la tuberculose pulmonaire; sa fréquence diminue quand les lésions guérissent ou s’aggravent; 3° Il est provoqué surtout par la toux (toux éblouissante ou vertigineuse), mais aussi par d’autres causes: digestion, con- tact de l’air froid, changement d’attitude, etc., etc. 4° U paraît dû à une hyperexcitabilité du pneumogastrique et de ses centres, deve- nus très sensibles à la moindre irritation. La Société d’études scientifiques sur la tu- berculose se réunit le deuxième jeudi de cha- que mois, sauf les mois de vacances, à la Fa- culté de médecine, salle de thèses n<> 2, à 5 heures. Les auteurs peuvent faire des com- munications à la Société, sans en être mem- bre, pourvu que leurs communications aient trait à la tuberculose. ACADÉMIE DES SCIENCES PRIX A DÉCERNER EN 1915. (Médecine, chirurgie et sciences accessoires.) Prix Henri de Pareille (2500 fr.). — Destiné à récompenser l’ouvrage scientifique qui en paraîtra le plus digne : livre de science origi- nal ou livre de vulgarisation scientifique. Prix Gaston Planté. — Destiné à l’auteur français d’une découverte, d’une invention ou d'un travail important dans le domaine de l’electricité (3000 fr.).