Bulletin médical.

Date:: 1913

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Credit: Bulletin médical. Source: Wellcome Collection.

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1133 BULLETIN DE L’ÉTRANGER La coloration d6 l’iris dans ses rapports avec la gravité de la scarlatine et de la diphtérie p On sait que Berniacki a établi que les enfants à iris clair paraissent plus sus- ceptibles d’être atteints de diphtérie grave et d’en mourir. Depuis, certains auteurs ont montré qu’il existait une relation en- tre la susceptibilité aux maladies et la pig- mentation. M. Dykes vient de faire des re- cherches pour établir lesjrapports qui pou- vaient exister entre la coloration de l'iris, d'une part, la scarlatine et la diphtérie, d’autre part. t Afin de bien s’entendre sur les expres- sions employées par 1 auteur, il convient de rappeler qu’il existe deux sortes de pig- ments dans l’iris: l’un,le stroma-pigment, très variable, se trouve dans les cellules du stroma; l’autre, le pigment rétinien, à peu près constant, remplit les cellules épi- théliales de la couche pigmentaire rétinien- ne.Le stroma-pigment est brun et lorsqu'il fait défaut l’iris parait bleu ou gris; c’est la coloration du pigment qui domine. Les yeux riches en stroma-pigment sont brun sombre. Entre ces deux extrêmes il y a tous les intermédiaires, variant avec la quantité du stroma pigment. Ceux qui ne renferment pas de stroma-pigment visible sont appelés « simples ». Ceux qui renfer- ment du stroma-pigment visible surajouté à du pigment rétinien sont dits « doubles ». Suivant l’abondance du stroma-pigment,il y aura les « doubles moyens » et les « dou- bles foncés ». En ce qui concerne la scarlatine, voici les résultats observés : Iris Cas Gravité Mortalité Simple 219 21 o/0 3.2 »/0 Double moyen. 261 15.7 » 1.9 » Double foncé.. 199 15.5 » 1.5 » Total 679 17 » 2.2 » On voitque les sujets à iris simples sont plus exposés à une scarlatine grave et à la mort que les autres. Voici le tableau des sujets atteints de diphtérie : Iris Cas Gravité Mortalité Simple 98 37 o/0 10.2 % Double moyen. 84 29.7 » 4.7 » Double foncé.. 75 25.3 » 2.6 » Total 257 31.5 » 6.2 » Ici encore on constate que le plus de gravité et la plus forte mortalité appar- tiennent aux sujets ayant des iris simples, c’est-à-dire bleus ou gris clair, ceux à iris doubles foncés résistant mieux que tous les autres. Traitement à l’air libre des greffes cutanées Voici comment M. Rocyn Jones, chirur- gien de l’Hôpital royal national orthopé- dique (The Lancet, n° XXII), réalise le trai- tement des greffes cutanées à l’air libre, garantie, selon cet auteur, d’un succès cer- tain et rapide. On découpe dans un maillage en fil de fer fin une bande de la largeur de la ré- gion à recouvrir et d’une longueur deux fois plus grande. Celte bande métallique est repliée deux fois à angle droit et en sens inverse à chacune de ses extrémités, de façon à obtenir une forme analogue à la coupe d’un chapeau de paille mis à plat sur une table. Les deux extrémités piales de la bande sont placées l’une au-dessus, l’autre au-dessous de la région greffée, et séparées de la peau par des coussinets d’ouate. On les maintient dans cette posi- tion au moyen de bandes d’un emplâtre quelconque qui les fixe aux téguments. Il suffit maintenant de recouvrir cette arma- ture d’un morceau de gaze qui se trouve former ainsi au-dessus de la région gref- fée un véritable nid renversé. Naturelle- ment, des bandes et de l’ouate complètent le pansement, mais en s’arrangeant pour que la cage du centre ne soit pas recou- verte. Les avantages de ce procédé, que l'au- teur emploie depuis plusieurs années, se- raient : sa simplicité; la rareté des panse- ments; les greffes n’étant au contact d’au- cun élément étranger ne sont pas gênées dans leur travail ; la surface est parfaite- ment sèche ; enfin la réussite des greffes serait la règle. / Méningite tuberculeuse (d’origine bo- vine) chez un enfant de douze se- maines Le cas que cite M. Allan, médecin de Western infirmary à Glasgow (TheLancet, n« XXII), est intéressant à la fois en rai- son du très jeune âge du sujet et du type microbien responsable de l’infection cons- tatée. Un enfant fut atteint, à l’âge de huit se- maines, d’une toux qui se développa de plus en plus. Quelques râles humides s’en- tendaient dans la poitrine. Au bout de quelques jours tout cela disparut. Il faut dire que la mère, n’ayant pas assez de lait dans les débuts, s’était fait aider du bibe- ron pendant les premières semaines. Vers la onzième semaine le lait de la mère étant revenu très abondant, le lait de vache avait été supprimé. L’enfant commença à être pâle, irritable, il maigrit. Des convul- sions apparurent. Finalement, il présenta tous les signes d’une méningite et suc- comba. L’autopsie révéla une rate farcie de pe- tits tubercules. L’examen du liquide céré- bro-spinal donna lieu à une réaction de Wassermann négative. Par contre, on y trouva de nombreux bacilles. Des cultures furent faites: à l’examen microscopique, elles rappelaient les bacilles tuberculeux du type humain, mais des inoculations minutieuses montrèrent qu’il s’agissait, en réalité, de bacilles du type bovin. Il n’est pas douteux, écrit l’auteur, que l’alimentation par le lait d’une vache in- fectée a été la cause de la méningite à la- [ quelle a succombé cet enfant né de parents bien portants, et bien portant lui-même à sa naissance. Quelques causes d'insuccès dans le trai- tement des végétations adénoïdes et des amygdales A la suite de l’opération des végétations adénoïdes, dit M Wilson,assistant chirur- gien de l’hôpital otologique St-John, à Manchester (The LanceT, n° XXIII). on a assez souvent des mécomptes, surtout en ce qui concerne la faculté auditive. Aussi, depuis peu l’auteur a-t il abandonné com- plètement l’anesthésie au chlorure d’éthyle pour lui substituer un mode d’anesthésie combinée, à l’éther et au chloroforme, per- mettant de traiter plus à fond les petits sujets justiciables de cette intervention. On aura beau enlever les végétations,se- lon M. Wilson, tant que l'on n’aura pas débarrassé la fossette de Rosenmüller du tissu adénoïde qui la remplit, on n’aura pas un bon résultat au point de vue audi- tif. En effet, cette fossette serait remplie d’un tissu hypertrophié qui, par sa partie postérieure, comprimerait à sa partie an- térieure l’entrée de la trompe d’Eustache, ce qui empêcherait l’accès de l’air dans la caisse du tympan. Il faut donc enlever ce véritable bouchon en introduisant une cu- rette dirigée sur l’index gauche, repérant la position de la fossette. On badigeonne ensuite la région à l’aide d’une solution de nitrate d’argent à 10 o/0. De même, bien des insuccès sont dus à ce qu’on néglige d’enlever l’extrémité pos- térieure élargie des cornets inférieurs, les- quels gênent la respiration beaucoup plus que les amygdales hypertrophiées. D’habitude, il est vrai, ils diminuent de volume après l’ablation des amygdales pharyngées, mais, comme il faut deux à trois années pour que ce résultat soit ob- tenu et que, pendant ce temps, le sujet ne respire pas bien, pourquoi hésiter à les enlever dans la même séance? Il est encore une autre cause de mé- comptes : c’est la persistance, après l’opé- ration, de la toux et du catarrhe laryngé. Dans bien des cas cela est dû soit à une infection locale, soit à une hypertrophie de l’amygdale linguale, qui peut venir au contact de l’épiglotte. Enfin,ne pas négliger le traitement post- opératoire : 1° Exercices quotidiens de respiration; 2° Insufflations à la poire de Politzer chaque semaine pendant six semaines. On saute alors une semaine et on recommen- ce encore une série de six semaines, si né- cessaire. Ed. Laval. L’Administration du journal a l’hon- neur de prévenir ses lecteurs que le3 numéros antérieurs à 1909 sont vendus 0 fr. 20 et ceux antérieurs à 1904, 0 fr. 50. 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