Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1841 / par Bonnenfant (Julien-Alexandre).

  • Bonnenfant, Julien Alexandre.
Date:
1841
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1841 / par Bonnenfant (Julien-Alexandre). Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    9/32 (page 9)
    <> des glandes du cou lorsque l’érysipèle doit apparaître à la face, ou bien la tuméfaction douloureuse des ganglions axillaires ou inguinaux, si c’est une des extrémités qui doit être attaquée. Cependant, ce symptôme man* que fréquemment : c’est ce que j’ai reconnu sur plusieurs malades que j’ai pu observer à l’Hôlel-Dieu Saint-Éloi. Du reste, les symptômes ont plus ou moins d’intensité, suivant le siège, l’étendue, la cause de l’érysi- pèle, suivant l’élément qui prédomine. Je ne m’arrêterai pas à décrire tous ces phénomènes morbides qui ont été étudiés et signalés avec soin depuis long-temps ; je vais m’attacher surtout à examiner ce qui se passe dans le cas d’érysipèle ambulant. Un des aphorismes du Père de la médecine, que nous avons déjà cité au commencement de ce travail, nous prouve qu’Hippocrate croyait qu’il pouvait exister des affections érysipélateuses internes, aussi bien que des externes. Erysipelas, dit-il, ab exterioribus verti ad inleriora non est bo- num, ab inlerioribus verô ad exteriora, bonum. P. Franck semble parta- ger cette opinion ; car, après avoir dit que les modernes révoquent en doute l’existence de cet érysipèle interne, il ajoute: cependant nous avons vu l’encéphalite, l’otite, la péripneumonie, l’entérite, etc., se terminer par l’apparition d’un érysipèle à la surface de la peau. Nous avons vu la phlo- gose érysipélateuse se propager, sans quitter son premier siège, des par- ties génitales externes au vagin et à l’utérus, de la face à la gorge, à la trachée, aux poumons. Et, plus bas: il n’est donc pas permis de douter de l’existence de l’érysipèle interne. Nous partageons tout-à-fait l’opi- nion du professeur allemand : il nous semble que, dans ces cas, les viscères attaqués d’érysipéle doivent présenter plutôt l’aspect d’une fluxion cathar- rale, que non pas d’une véritable inflammation. C’est, du reste, ce qu’a très-bien observé l’auteur que j’ai déjà cité. A l’ouverture du cadavre, dit-il, les poumons parurent érysipélateux; ils présentaient une couleur d’un rouge ardent; ils n’étaient pas durs, mais plongés dans une grande quantité de sérosité. Après la mort, dans les péripneumonies malignes, on ne retrouve pas les poumons hépatisés et pesants. Ces quelques mots viennent non-seulement à l’appui de l’opinion qui veut qu’il y ait des érysipèles internes, mais ils prouvent encore combien sont dans l’erreur ceux qui pensent que les péripneumonies sont toujours de vraies inflam- )