Pyodermites et eczémas / par R. Sabouraud.

  • Sabouraud, R. (Raimond Jacques Adrien), 1864-1938.
Date:
1928
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Credit: Pyodermites et eczémas / par R. Sabouraud. Source: Wellcome Collection.

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    apportas les méthodes de W right dans les cas de staphylococcie derma¬ tologique : Toutes les fois que le staphylocoque a dépassé les barrières épidermiques et infecté le derme même, on peut en espérer des résultats excellents. Un médecin, lorsqu’il a traité par euxcent cas de furonculose, ne doutera pas de leur efficacité. ilIais, quand Vinfection est limitée à Vépiderme et ne le dépasse aucune¬ ment, les vaccins par injections, quelles que soient leur nature et leur pro¬ venance, seront d'une efficacité nulle. Cette notion fondamentale a des con¬ séquences pratiques quotidiennes. On utilisera avec fruit la vaccination par voie sous-cutanée dans tous les cas d’abcès dermiques ou de furon¬ culose, mais on n'en peut attendre aucun effet dans les porofolliculites et les sycosis. Cette seule remarque relègue au second plan cette médica¬ tion, en ce qui concerne les staphylococcies dermatologiques. 224. Les vaccins de Besredka. — Tout autres sont les vaccins de Besredka. Ils sont basés sur ce fait que la cellule épidermique semble avoir ses électivités propres, sa sensibilité et son immunisation parti¬ culières, de telle sorte qu’on pourrait la vacciner elle-même contre un microbe, sans immuniser contre lui le reste de l’organisme. Ce sont donc des vaccins à appliquer directement sur la peau même, des vaccins ex¬ ternes. Les liquides préconisés par Besredka sont des bouillons « vaccinés » contre le staphylocoque, par une culture de dix jours, suivant une tech¬ nique que j'avais indiquée dans un autre but, lors de mes premières recherches sur le coccus polymorphe (1). Dans d’autres cas,-ce sont des Ivsats, ou des émulsions en sérum arti¬ ficiel, de cocci prélevés par le raclage de cultures sur milieux solides. D’après les recherches de Besredka, ces vaccins externes, appliqués comme des topiques médicamenteux, devraient être le traitement par excellence des staphylococcies chroniques, des sycosis. ,1’en reparlerai plus loin, les sycosis étant la pierre de touche des thérapeutiques antistaphylo¬ cocciques externes. 225. Les vaccins « per os ». — Je ne puis non plus passer sous silence les essais de vaccination antistaphylococcique par la bouche. A mon avis, on ne donne pas à cette méthode sa vraie valeur, une valeur qu’elle pourra conquérir aux yeux de tous dans les années à venir. Elle m’a paru réussir, même dans certains cas de pustulation intra- épidermique contre lesquels l’insuccès constant des vaccins par injec¬ tion demeure pour moi démontré. L’ingestion, en série, des vaccins biliés m'a paru maintes fois utile contre des pustulations staphylococciques (1) R. Saboüraui», Recherches sur le microbacille de la séborrhée [Annotes de l'Insti¬ tut Pasteur, février 1897).