De la correction opératoire des déviations oculaires verticales d'origine paralytique en particulier par l'avancement musculaire / par le Doctor Éperon.

Date:
1889
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Credit: De la correction opératoire des déviations oculaires verticales d'origine paralytique en particulier par l'avancement musculaire / par le Doctor Éperon. Source: Wellcome Collection.

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    tomie du droit inférieur droit.Effet immédiat: diplopie intervertie 5 degrés environ dans la verticale, 2 degrés dans l'horizontale. Je place aussitôtune suture conjonctivale, embrassant la capsule, à la partie interne de la plaie, ce qui ramène la diplopie à 0 degré dans l'hori- zontale et à 1 degré dans la verticale (diplopie toujours intervertie). Pansement binoculaire. Quatre jours après, la diplopie semble avoir un peu augmenté. Elle se fait surtout sentir dans le regard en bas et à droite (insuffisance opératoire). A gauche et en haut, surtout dans les positions extrêmes des lignes de regard, la vision est simple. En bas et à gauche, légère diplopie croisée. En bas et en face, diplopie verticale, image de l'œil droit plus basse et, en apparence, antérieure (insuffisance opéra- toire). Cet état persiste tel quel jusqu'au 7e jour. Pour remédier à l'in- suffisance opératoire, j'introduis alors deux sutures capsulaires au niveau de mon incision. Ces sutures font disparaître aussitôt la di- plopie dans tout le champ de regard binoculaire, sauf en bas, à par- tir de 30 degrés. Je revois mon opéré quatrejours après; ses sutures capsulaires, pla- cées dans un tissu infiltré, ont lâché: la diplopie verticale a reparu dans la position primaire ; elle est de 1 degré dans cette position et va jusqu'à 5 degrés dans le regard à droite et en bas. Vision simple dans la moitié gauche et dans la partie supérieure du champ de fixation. Toutefois, mon malade me console en me disant qu'il a essayé de lire avec ses deux yeux et qu'il peut très bien lire pendant quelques instants sans être gêné par la diplopie, ce qu'il ne pouvait pas faire autrefois. Je saisis cette indication que me donne mon patient, et lui conseille d'exercer régulièrement sa vision binoculaire au moyen de la lecture. Je lui prescris, pour faciliter ces exercices, un prisme de 2 degrés devant chaque œil (sommet inférieur devant l'œil gauche, supérieur devant l'œil droit). Avec ces verres, la vision est simple partout, sauf en bas et à droite (reste d'insuffisance opératoire). Dix jours après, vision binoculaire parfaite avec les verres, dans toute l'étendue du champ de fixation. Lorsqu'on enlève les verres, diplopie verticale intermittente en face, nulle à gauche et en haut, 2 degrés à droite, 3 degrés à droite, en bas. Quinze jours plus tard, vision partout simple avec les verres. En enlevant ceux-ci, légère diplopie, qui disparaît rapidement, sauf dans le regard extrême en bas, où elle est d'environ 1 degré. La diplopie reparaît inverse, en replaçant les verres, mais pour se dissiper bien- tôt. Cet état s'est maintenu tel jusqu'au 31 mars 1887 (deux mois après l'opération), date à partir de laquelle j'ai perdu mon malade de vue. En raison de la légère insuffisance opératoire restante du droit inférieur, je lui avais conseillé de porter ses prismes pour le travail (le jeune homme était entré comme apprenti dans une fabrique de cigares), dans le but d'éviter des troubles asthénopiques.