Volume 2

Guide du médecin praticien, ou, Résumé général de pathologie interne et de thérapeutique appliquées / par F.L.I. Valleix.

  • Valleix, François Louis Isidore, 1807-1855.
Date:
1860-1861
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Credit: Guide du médecin praticien, ou, Résumé général de pathologie interne et de thérapeutique appliquées / par F.L.I. Valleix. Source: Wellcome Collection.

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    CnNCKSTlON CCliï'.lin.U.K. — SVMl'TÙMI'S. I0f> d'une ascension sur les lieux élevés; niais, encore ici, celte congestion n'est qu'un résultat d'une cause qui agit sur toutes les parties du corps, et la congestion céré- brale n'est, par conséquent en pareil cas, qu'un symptôme du raptus du sang vers la périphérie. On a cité, des cas dans lesquels des vêtements trop serrés, une cravate qui com- primait le cou, ont été des causes de congestion cérébrale. On comprend trop bien l'action de ces causes pour qu'il soit utile d'y insister plus longtemps. Vingestion considérable de boissons alcooliques, un repas trop copieux, le sé- jour, après un grand repas, dans un appartement trop chaud, et plusieurs autres causes de ce genre, ont été signalés; mais ce sont encore là des circoustances que nous retrouverons dans l'histoire de Vhémorrkagie cérébrale, et que nous exami- nerons plus attentivement alors. On a cité des exemples d'épidémie de congestion cérébrale. Un des plus remar- quables est dû à Leuret (i). Cet observateur vit, dans la maison de santé de Cha- rentou et aux environs, un nombre considérable de congestions qui se produisirent dans un trop court espace de. temps pour qu'on pût les rapporter à une autre cause qu'à une cause générale; mais la nature de cette cause est restée inconnue. Je ne parlerai ici ni de Vinflammation des sinus, ni des asphyxies, comme causes de la congestion cérébrale, parce qu'il est évident que, dans les cas de ce genre, la congestion est un accident secondaire qui ne peut pas être considéré à part. S III. — Symptômes. Division. •— La congestion cérébrale se présente avec un appareil de symptômes trop différent dans les divers cas pour qu'on puisse en tracer une description géné- rale ; aussi en a-t-on toujours reconnu un certain nombre de formes. La division la plus généralement adoptée est celle qu'a proposée M. Andral. Cet auteur recon- naît huit formes de congestion cérébrale (2). La première est sans perte de con- naissance, et peut durer longtemps ; c'est celle qui diffère le plus de l'hémorrhagie cérébrale. Dans la seconde, il y a perte subite de connaissance sans paralysie. La troisième est caractérisée par une perte subite de connaissance avec paralysie ; mais celle-ci se dissipe dès que la perle de connaissance se dissipe elle-même. La quatrième ressemble assez à la précédente, sauf que la paralysie est remplacée par divers mouvements convulsifs, el que les accidents durent ordinairement un peu plus longtemps. Dans la cinquième, il y a paralysie passagère sans perle de con- naissance. La sixième forme est à la cinquième ce que la quatrième est à la troi- sième, c'est-àTdire que les choses se passent de la même manière, sauf que la paralysie est remplacée par des mouvements convulsifs. La septième forme est caractérisée par un délire violent, avec ou sans coma consécutif. Enfin, dans la huiHèmé, il j a une lièvre plus ou moins violente, durant de deux à douze jours, et des étourdissements, des tintements d'oreille, en un mot des symptômes céré- braux marqués. L'auteur lui-même reconnaîl que, dans celle dernière forme, les cougesuons sont loin d'être toute la maladie; mais il faut remarquer qu'elles onl (1) Journal des progrès, t. II, 2° sôrie.