Essai sur les fractures en général : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 août 1837 / par J.-M.-L. Grallan.

  • Grallan, J.M.L.
Date:
1837
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Credit: Essai sur les fractures en général : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 août 1837 / par J.-M.-L. Grallan. Source: Wellcome Collection.

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    être produites de plusieurs manières. La cause qui a produit la fracture peut avoir produit la plaie. Il y a un autre genre de plaie qui est celui qui a lieu par la saillie des os brises : ce dernier, qui pendant long- temps a été' regardé comme très-grave en ce qu’il met les os à nu , est cependant moins fâcheux que le premier; ce qu’il est facile de conce- voir en tenant compte de la force de percussion nécessaire pour opérer une fracture; cette force , dis-je, déterminera nécessairement une forte contusion, en même temps qu’elle déterminera la fracture. Lorsque les fragments font saillie au-dehors de la fracture, celle-ci ne laisse pas d’être grave, non-seulement en ce qu’elle peut déterminer un plus ou moins grand délabrement, mais encore en ce qu’elle rend la réduction quelquefois très-difficile par l’interposition des chairs et par l’étranglement qui peut arriver autour des fragments. Malgré que les os aient été misa nu, on doit tenter la réduction si la contusion n est pas forte au point de ne laisser aucune chance de guérison. Pour opérer cette réduction, on est souvent obligé de faire des débride- ments ; dans ce temps de l’opération , on enlève les esquilles qui pour- raient exister. Ces débridements ont non-seulement l’avantage de favoriser la réduction, mais encore de produire un dégorgement des parties, ce qui est très-favorable. Si, malgré les débridements, on éprouve de la difficulté dans la réduction à cause d’un fragment fort aigu, on pourra en opérer la résection. Lorsqu’on aura opéré la réduction, on procédera au pansement,qui consiste à bien nettover la plaie et à réunir par première intention, à l’aide d’un emplâtre forte- ment agglutinalif ; les bandelettes , dans ce cas-ci, ne conviennent pas, dans ce sens qu’elles peuvent produire un étranglement qui peut devenir très-dangereux. On appliquera un bandage médiocrement serré, afin de maintenir les fragments en rapport et de priver la plaie du contact de 1 air. On peut employer ou le bandage de Scultet, ou le bandage du baron Larrey : ce dernier a souvent bien rempli toutes les indications dans le cas qui nous occupe. On cherchera ensuite à pré- venir ou à modérer l’inflammation, dans la crainte de voir naître des abcès, ou, ce qui serait plus fâcheux encore , la gangrène. Ainsi donc , indépendamment des saignées générales, des irrigations continuelles