Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt.

  • Cadet de Gassicourt, Charles Jules Ernest.
Date:
1887
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Credit: Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt. Source: Wellcome Collection.

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    le plus souvent le cœur droit, les lésions acquises, le cœur gauche; cette première différence modifie singulièrement les caractères et la physionomie des deux ordres de maladies. — Quant à l'origine des lésions, pour bien saisir ce point de pathologie, quelques déve- loppements sont nécessaires. On a dit que la cause des lésions cardiaques est la môme, dans la grande majorité des cas, avant et après la naissance. Les lésions d'orifices, par exemple, reconnaîtraient pour cause dans les deux cas une endocardite ; le processus pathologique ne différerait pas. Tout en faisant mes réserves sur cette doctrine, que je discuterai plus tard, je vous ferai observer qu'en tout cas cette similitude de cause n'amènerait pas nécessairement une identité de conséquences. En effet, après la naissance, l'indammalion frappe un cœur ter- miné et parfait; avant la naissance, au contraire, il frappe un cœur en voie de développement. Tandis que le cœur de l'enfant ou de l'adulte ne peut être déformé que dans certaines limites et d'après certaines lois, le cœur du fœtus peut être arrêté dans son évolution d'une manière beaucoup plus complexe et beaucoup plus variée. De plus, les arrêts de développement ne sont pas les mêmes et changent complètement de nature selon que la maladie a surpris le cœur à une époque plus ou moins avancée de la vie fœtale. 11 y a donc, dans les maladies congénitales, des séries de lésions subor- données les unes aux autres; les unes sont primitives, les autres secondaires ; leur union forme un ensemble à la fois très complexe et très particulier, qui donne souvent à ces maladies une physio- nomie fort originale. Vous voyez, messieurs, par l'aperçu rapide que je viens de vous tracer, combien est justifiée la distinction classique entre les mala- dies congénitales et les maladies acquises. Il semble inutile de vous indiquer l'intérêt scientifique qui s'attache à l'étude des unes et des autres ; il est peut-être opportun de vous en montrer l'intérêt pratique. Mais je ne veux rien vous cacher. Le chemin que nous allons parcourir ensemble est, au début, peu engageant; aucune échappée ne dédommage de l'aridité et de la monotonie de la route, et je craindrais que, découragés, vous ne renonciez à me suivre, si, avant