Plaque muqueuse de la conjunctive limbaire : la syphilis secondaire de la conjunctive / par A. Antonelli.

  • Antonelli, A.
Date:
[1910]
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Credit: Plaque muqueuse de la conjunctive limbaire : la syphilis secondaire de la conjunctive / par A. Antonelli. Source: Wellcome Collection.

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    Le pronostic est donc favorable, et l'on voit, sous l'in- fluence du traitement mercuriel bien suivi, une plaque mu- queuse inquiétante par son siège et sa dimension, comme dans notre cas, se réduire, se flétrir, disparaître dans l'es- pace de deux à trois semaines. Le traitement local se bor- nera, naturellement, à Ija propreté de l'œil par des solutions antiseptiques non irritantes, et aux collyres d'atropine ou de cocaïne et atropine, pour diminuer la gêne et le spas- me ciliaire réflexe et prévenir alitant que possible l'iritis. Il est néanmoins prudent de réserver le pronostic, en ce qui concerne les plaques muqueuses marginales ou des commis- sures,' ou de la caroncule ; qui peuvent devenir érosives, ronger le bord libre de la paupière, le dévier (éversion du point lacrymal, larmoiement), le priver définitivement des cils sur une certaine étendue ( madarosis partiel), ou l'échan- crer et le déformer irréparablement. Absolument excep- tionnelle serait la suite grave d'un symblépharon (cas de Dreyer-Dufer), ou adhérence cicatricielle plus ou moins étendue de la conjonctive palpébrale à la conjonctive bul- baire, après ulcération vaste, sinon profonde, delà muqueuse des deux surfaces et du pli de passage. Ce symblépharon peut constituer de simples brides, ou arriver à supprimer totalement, ou presque, le cul-de-sac. Je n'insisterai pas sur le diagnostic difl'érentiel avec des lésions non syphilitiques. Mais sans sortir des manifesta- tions spécifiques, je signalerai les formes de secondo-tertia- risme, ou tertiarisme franc précoce, des annexes oculaires. Il s'agit, dans ces cas, presque toujours de syphilis maligne, précoce, ou syphilis galopante, et d'une tarso-conjonctivite gommeuse ou d'une sclérite ou épisclérite gommeuses en foyers ; lésions granulomateuses qu'il importe de connaître également, et de bien définir, car leur signification clinique est différente et leur pronostic, au point de vue général et local, beaucoup plus réservé. Dan& le même ordre de faits, rappelons enfin la scléro- coiijonctivite syphilitique, ou infiltration gommeuse diffuse,