Traité des acouchemens : naturels, non naturels, et contre nature, expliqués dans un grand nombre d'observations & de réflexions sur l'art d'acoucher. / Par le Sr. de La Motte, chirurgien juré & acoucheur à Valognes.

  • Mauquest de La Motte, Guillaume, 1655-1737.
Date:
M.DCC.XXVI. [1726]
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Credit: Traité des acouchemens : naturels, non naturels, et contre nature, expliqués dans un grand nombre d'observations & de réflexions sur l'art d'acoucher. / Par le Sr. de La Motte, chirurgien juré & acoucheur à Valognes. Source: Wellcome Collection.

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    fcr davantage la vérité ; & j’ai évité autant qu’il m’a été poflîble, non feulement de nomer les Perfones aufquelles j’ai cru que ces récits pouroient faire de la peine, mais aulli de les marquer par un caraftére qui les pût faire conaitre. J’ai ajouté en forme de réflexions, les penfées que ces Obfer- varions m’ont fait naitre daris lefquelles j’éclaircis autant que je lè puis les dificultez qui fe trouvent dans l’Obfervation , afin de les rendre plus fenfibles , & les moyens que Je propofe pour les furmonter , plus faciles à exécuter ; l’on y verra quantité défaits d’une pratique nouvelle , opofée aux préceptes de quelques Au¬ teurs d’un grand nom ; mais j’ofe dire qu’ils font tous apuyez fur des raifonemens fi folides & fur des expériences fi palpables, qu’on ne poura les condaner fans témérité. , Il ne faut pas au furplus que ces faits particuliers révoltent con¬ tre moi le Lefteur prévenu en faveur de ces fa vans Homes ; mais toute partialité mife à part, qu’il fe perfuade que je ne fais point ces remarques, & que je ne raporte point ces Obfervations pour doner la préférence à mes opinions &: à ma pratique : j’ai qb- lèrvé pendant vingt cinq anées avec beaucoup de foin & d’apli- eation ; enfuite j’ai écrit mes Obfervations j & enfin j’ai fait mes réàexions fur ce que j’avdis obfervé. Mais je fais bien, plus de cas des unes que des autres , les Obfervations font des chofes fermes , ftables & dé tous les temsj' aulieu que les-réflexions ou conclufions que l’on- en tire peuvent changer , & je les ai chan¬ gées moi même en plufieurs ocafions, induit à ce changement par de nouvelles Obfervations que j’avois faites avec plus d’exadfitu- de’que les précédentes. . Corne je demeure dans l’extrémité d’une' Province bornée de la mer prefque de tous cotez , & que je travaille le plus fouvent dans le fond d’une campagne fans Médecins ni Chirurgiens qui puiflènt m’aider de leurs confèils , ou qui du moins fè trouvent très rarement à portée de le faire , j’ai été obligé- de me condui- '' rc moi même le plus fbuvent en cherchant ài aider la natu¬ re & à calmer les accidens qui acompagnent la grolTèflè ês les acouchemens , autant que le bon fens & mes réflexions m’en ont pu fournir les moyens, fans trop me foumcttre aux autoritez , ni me rendre efclave des ufages généralement reçus ;; à moins que js n’aye conu la néceflité de m’y conformereu e- ^ ** 3 gard