Hémophilie articulaire / par Pierre Cruet.

  • Cruet, Pierre.
Date:
[1910]
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Credit: Hémophilie articulaire / par Pierre Cruet. Source: Wellcome Collection.

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    4 ^ / /iUXA^ , /<f/0 ^C*oaA. CHIRURGIE DES ACCIDENTS 3 cT\ ' HÉMOPHILIE ARTICULAIRE Par M. Pierre CRUET, Interne des Hôpitaux. Les rapports de MM. Marcel Labbé et Carrière, au grès de médecine, ont mis à l’ordre du jour la question l’Hémophilie. Parmi les manifestations de cette diathèse, les arthropa- thies présentent un intérêt spécial, car leur rareté les expose, en l’absence d’autres accidents hémophiliques, à être méconnues et confondues avec des arthrites trauma- tiques banales, ou, dans leur forme chronique, avec des arthrites tuberculeuses. Sans faire de pathogénie, je tenterai seulement une classi- fication clinique, basée sur de nombreuses arthropathies observées chez trois hémophiles familiaux. D’ailleurs, plu- sieurs classifications ont déjà été proposées par les auteurs. Kœnig, en 1891, en une étude restée classique, décrit dans trois phases l’arthropathie hémophilique : 1° Une phase d'hem arthrose simple ; 2° Une phase d'arthrite chronique, par répétition incessante des hémarthroses, qui finissent par déterminer des lésions chroniques de l’article atteint : altérations des cartilages, épaisissement de la synoviale et de la capsule par organisa- tion des exsudats ; 3° Une phase d'ankylosé, en position vicieuse, par exagé- ration des lésions précédemment décrites et atrophie mus- culaire. Mais cette division excellente pourrait induire en erreur : ne semble-t-elle pas préjuger de la chronicité de l’arthropa- thie hémophilique, vouer les hémophiles à l’ankylose forcée ? Or, chez mes trois malades, dont le plus âgé a maintenant quarante cinq ans, j’ai pu constater que les arthropathies en restaient presque toujours à la première phase décrite par Kœnig, et que, même en cas de répétition des hémarthroses, la phrase d’arthrite chronique et, à plus forte raison, Tanky- lose étaient rarement atteintes, la restitutio ad integrum de l’article demeurant le plus souvent la règle. A mon avis, il existe des cas d’arthropathies, les plus fréquents, où tout MfTà&