Hémophilie articulaire / par Pierre Cruet.

  • Cruet, Pierre.
Date:
[1910]
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Credit: Hémophilie articulaire / par Pierre Cruet. Source: Wellcome Collection.

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    L’atrophie paralytique persistante du quadriceps et dans l’in- certitude de la marche qui en résulte : d’où possibilité de chutes toujours graves chez un hémophile. 11 faudra dope, au plus tôt et avant de permettre la marche èn dehors de l’appartement, rendre du muscle au malade, ce qui est quelquefois fort long, par le massage et l’électricité. Varthropathie médio tarsienne, véritable tarsalgie hémophi- lique, mérite également d’être signalée, car elle peut faire croire, en l’absence d’autres symptômes hémophiliques (hé- matomes, hémorragie des muqueuses), au pied plat, à la tar« salgie des adolescents. Toutes les formes décrites précédem- ment peuvent alors s’observer, depuis la forme légère per- mettant encore la marche, jusqu’à la forme grave avec dou- leur véritable, tension des culs-de-sac, impotence fonction- nelle abôsolue; mais, dans tous les cas, le danger de cette tarsalgie est dans sa répétition et son passage à l’état chn> nique, qui force les malades à de grandes précautions, à des repos fréqents, et rend la marche pénible et douloureuse. Un accident para-articulaire doit encore être décrit : je veux parler de Y épanchement sanguin dans le psoas. Cet épanche- ment, probablement dû à un effort musculaire, ou même à une rupture fibrillaire, est caractérisé par un gonflement considérable du triangle de Scarpa et par la sensation d’une masse volumineuse affleurant sous la paroi abdominale, au niveau de là fosse iliaque. L’épanchement est accompagné de phénomènes d’anesthésie et de paralysie dans la zone du crural,, et j’ai tendance à croire que la paralysie du quadri- ceps, dans l’arthrite coxo-fémorale, doit être attribuée à la compression de ce nerf dans la gaine du psoas; car le sang bridé par le fascia iliaca, n’a pas tendance à s’étendre et s’ac- çumule autour du nerf qu’il étrangle, en se résorbant, en partie, dans une véritable gangue de fibrine. ★ * * Telles sont les arthropalhies hémophiliques spontanées ; il nous reste donc maintenant à parler des arthropathies hémophiliques provoquées par un violent trauma, une en- torse. Dans ce cas, l’hémarthrose apparaît immédiatement, et, au lieu de se limiter à un épanchement d’intensité moyenne, prend des proportions considérables. Le gonfle-